A l'abordage~~ [Pv : Rendo]

Son visage ne la tromperait pas. Clairement, le jeu du chaud et du froid. Et il soufflait le chaud comme un forgeron dans son atelier. Alors qu’il aurait pu faire ce pas pour partir à ses mots, il se faisait embraqué. Ce qui le don de lui coller un sourire peu commun sur le visage. Ce que diront les autres, il s’en fichait comme de sa première pêche. Oh, il était certain que leur départ allait faire le tour du bateau aussi rapidement que pour dire trésor.

La pénombre les entourait. Si lui ne voyait pas grand-chose, ce n’était le cas de sa capitaine qui l’embrassa. Surpris sur le moment, il se laissa sans aucun souci emporté par cette vague sensuelle qui déferlait. Il sourit dans cet échange dangereux mais intéressant. Il ne voyait presque rien dans cette ambiance. Du coup, il serait deux à s’amuser. Croyez-vous qu’il reculerait ? Ça non. Même un désavantage pouvait être tourné en avantage certain.

« Oh ne pensez pas être la seule à profiter de cette situation, nous serons deux à le faire. »

Sa voix se voulait sensuelle, charmeuse et plein de sous-entendus. Ces derniers prendrait vie au retrait de ses vêtements. Ou avant cela. Il adorait jouer avec le feu. Après tout c’était son élément. Quand bien son calme était parfois aux antipodes de son pouvoir. Qu’importe. S’il pourrait créer une flamme, le jeu était justement de pas faire appel à cette lumière. Il se guidait en s’aidant du bruuit environnant. Se laissant guider vers une cascade. Le bruit de l’eau serpentant proche, le vent, les créatures nocturnes s’agitant. Il allait finir par se perdre. Il y avait une différence entre un animal et un humain. Subtile. Mais là. Alors qu’il marchait, sentant l’humidité s’infiltrer dans ses chaussures. Il retirait ses dernières pour les saisir après.

« Voilà déjà mes pieds mouillés, quel dommage. »

Il parlait comme si elle était proche de lui, même s’il rêvait de lui souffler à l’oreille à quel point cet expédition rattrapait le tout.

L’eau douce était vraiment bénéfique. Il laissa ses gants rejoindre ses chausses. Si le second les portait autant, c'est malgré son affinité avec les flammes, parfois, ça attaquait sa peau. Il laissa sa main marbrée jouer avec cette eau sans sel. Ou du moins plus absente que Celle de l’océan qu’on traversait.

« Oh, tu sais, l’eau et moi, on peut être proches... Il est vrai que je me suis un peu échappé à votre présence. J’en suis navré. »

Profitant de cette proximité entre eux, Rendo combla les quelques centimètres qui les séparaient encore pour laisser sa main caresser sa joue avant de se pencher pour poser délicatement un baiser sur ses lèvres. Tendre, doux, volatiles et charmeuses. Le jeune homme était conscient de lancer les hostilité d’une manière ou d’une autre. Mais jouaient-ils déjà à ce jeu depuis leur descente du bateau ? Des observateurs curieux pourront dire oui. Mais faisant la fête, ils ne devaient pas être beaucoup à remarquer cette absence.

Pour se faire pardonner, d’une certaine manière, il alla lui prendre la main. Rentrant en contact avec elle autrement. Sans les gants, il pouvait mieux sentir sa chaleur, la fraicheur relative de la nuit. Celle de l’eau sous ses pieds. Les sens affûtés. Rendo ne lâchait pas du regard ce visage dans la semi-obscurité qui les entourait. Celle qui l’avait mené à retirer ses chaussures. Qui le mènerait sûrement à retirer un peu plus de vêtements.

« Désires-tu autre chose, chère capitaine ? »

Il embrassa leurs mains lassées. Il tenait à elle si fort que cette proximité le rassurait comme l’excitait un peu. Il ne va pas nier cela. Il fallait être aveugle pour ne pas être charmé par elle. Par sa façon de mener les troupes. Il n’était que le second. Mais jamais, il se voyait la remplacer définitivement. Un moment lui suffisait. Son ambition actuelle était bien loin de tout ça. Il voulait que cette étincelle se transforme en brasier. Brasier de leurs corps.  

Son âme ? Rien que ça ? Elle l’avait déjà en bonne partie. Mais jouant le jeu. Il se contentait d’un sourire taquin. Alors que ses mains vinrent se loger à l’arrière de son dos. Il était souple, certes. Mais pas assez pour garder ainsi.

Détachant les mains pour simplement la serrer contre lui. Oh, il n’allait pas s’échapper. Loin de là. Il passa sa main nue sur les vêtements. Décidément, ils étaient presque trop habillés. Autant lui qu’elle. La capitaine d’ailleurs le signala, ce qui le fit rire doucement. Avant de poser son front contre le sien. Le feu commençait à prendre possession de ce moment. Oh, il le laisserait brûler.

« Voilà qui serait bien fâcheux. Tomber malade comme ça... »

Alors Rendo la lâcha pour d’abord retire le pantalon déjà bien mouillé, puis sa veste lourde. Tout ça avec une lenteur calculée. Attisant autant les désirs de l’autre que les siens. Laissant sa main ouvrir quelques boutons de sa chemise. La laissant voir son torse musclé ou du moins un bon début.

« Serais-ce présomptueux de ma part de te demander de retirer un peu de couche ? Je n’aimerais pas vraiment qu’on tombe malade en même temps. Pas sûr que notre cher équipage y survive... »

Il avait joué avec l’eau et ses paumes humides avaient sûrement laissé une trace temporaire de son passage. Pour la provoquer, il venait doucement se hisser pour lui mordiller le lobe de son oreille.

« Puis-je dire que l’endroit n’est pas la plus belle chose que je vois. »

Tout ça assez bas pour qu’elle seule puisse le comprendre. L’absence de témoin ne l’empêchait pas de garder une certaine façon cette bulle entre eux. Il la garderait le temps de cette soirée. Tuerait n'importe quoi qui viendrait les interrompre, même cette bête rare. Il n'en avait rien à carrer là.